quinta-feira, dezembro 12, 2013

LA SOURCE

L'autel gÎt sous la ronce et l'herbe enseveli;
Et  la source sans nom qui goutte tombe,
D'un son plaintif emplit la solitaire combe,
C'est la Nymphe qui pleure un eternel oubli.
     
L'inutile miroir que ne ride aucun pli
À peine est effleuré par un vol de colombe;
Et la lune, parfois, qui du ciel noir surplombe,
Seule y reflête encore  un visage pâli.
    
De loin en loin, un pâtre errant s'y  désaltère;
Il boit, et sur la dalle antique du chemin
Verse un peu d'eau resté dans le creux de sa main.
    
Il a fait, malgré lui, le geste héréditaire;
Et ses yeux n'ont pas vu sur le cippe romain
Le vase libatoire auprès de la patère.
     
                          José Maria de Heredia

2 Comments:

Blogger ✿France✿ said...

Je viens te dire bonjour et je repasse pour lire tes lignes
bise

10:56 da manhã  
Anonymous Anónimo said...

❀ ❀ ❀
MERCI à toi Manuel pour ce beau post ! :o)
Passe une belle journée
Je t'embrasse !!!!
❀ ❀ ❀

12:36 da manhã  

Enviar um comentário

<< Home